Article tiré du manuel Merck CONGESTION NASALE ET RHINORRHÉELa congestion nasale et la rhinorrhée sont des problèmes extrêmement communs souvent associés, mais parfois rencontrés indépendemment. ÉTIOLOGIELes causes les plus fréquentes sont les suivantes :
L'air sec peut provoquer une congestion. La sinusite aiguë est un peu moins commune, et la présence d'un corps étranger nasal est rare (et est rencontrée essentiellement chez l'enfant). Les patients qui utilisent des gouttes nasales avec vasoconstricteurs > 1 jour ressentent souvent un rebond de congestion lorsque les effets du médicament s'estompent, et la réutilisation du vasoconstricteur aboutit à un cercle vicieux avec une congestion continue qui s'aggrave. Cette situation (rhinite médicamenteuse) peut persister et être interprétée comme la persistance de la cause initiale plutôt qu'une conséquence du traitement. ÉVALUATIONANAMNÈSEL' histoire de la maladie doit déterminer la nature de l'écoulement (p. ex. aqueux, mucoïde, purulent, sanglant) et si l'écoulement est chronique ou récurrent. S'il est récurrent, il faut déterminer s'il existe un lien géographique ou saisonnier, ou une exposition à des allergènes déclenchants (nombreux). L' examen systémique doit rechercher les symptômes de causes potentielles, comme la fièvre et les douleurs faciales (sinusite) ; un prurit oculaire ou un larmoiement (allergie) ; une angine, une sensation de malaise, de la fièvre et une toux (virose des voies aériennes supérieures). L'analyse des antécédents médicaux doit rechercher les allergies connues et l'existence de diabète ou d'une immunodépression. La recherche de prise médicamenteuse doit porter expressément sur l'usage de topique décongestionnant nasal (vasoconstricteur). EXAMEN CLINIQUELes paramètres vitaux sont mesurés pour recherche de fièvre. L'examen physique met l'accent sur le nez et les sinus. Le visage est inspecté pour recherche d'une zone d'érythème en regard des sinus maxillaires et frontaux ; ces zones sont également palpées pour détecter une sensibilté. L'observation de la muqueuse nasale permet d'évaluer sa couleur (p. ex. pâle ou rouge), un œdème, la couleur et la nature d'un écoulement et (en particulier chez l'enfant) la présence de corps étranger.
Les symptômes et l'examen clinique suffisent généralement pour poser un diagnostic (v. Tab. 1). Chez l'enfant, un écoulement nasal unilatéral et nauséabond suggère la présence d'un corps étranger. Si aucun corps étranger n'est trouvé, il faut penser à une sinusite lorsque la rhinorrhée purulente persiste > 10 j avec fatigue et toux.
Les examens complémentaires ne sont généralement pas indiqués en cas de symptômes de rhinorrhée ou de congestion nasale aiguë à moins qu'une sinusite invasive ne soit suspectée chez un patient diabétique ou immunodéprimé ; chez c es patients, il est souvent nécessaire de réaliser un scanner. Les causes spécifiques sont traitées. Les décongestionnants oraux ou locaux peuvent apaiser les symptômes. L'oxymétazoline, 2 vaporisations dans chaque narine 1 fois/j ou 2 fois/j pendant 3 j est un topique décongestionnant. La pseudoéphédrine (NDT : non commercialisée en France) 60 mg 2 fois/j est un décongestionnant par voie orale. L'emploi prolongé doit être évité. Un épisode de rhinorrhée virale peut être traité par des antihistaminiques oraux (p. ex. diphénhydramine 25 à 50 mg PO 2 fois/j), car ils ont des propriétés anticholinergiques associées à leur effet anti-H . La rhinorrhé et la congestion nasale allergiques peuvent être traitées par antihistaminiques ; dans de tels cas, les antihistaminiques sans effet anti-cholinergique ont moins d'effets indésirables (p. ex. 60 mg de fexofénadine PO 2 fois/j). Les corticoïdes nasaux (p. ex. mometasone 2 vaporisations/j dans chaque narine) sont également utiles pour les pathologies allergiques. Les antihistaminiques et décongestionnants ne sont pas recommandés pour les enfants < 6 ans. Les antihistaminiques peuvent avoir des effets sédatifs et anticholinergiques, et doivent être administrés en dose faible chez la personne âgée. De même, les sympathomimétiques doivent être utilisé à la plus faible posologie efficace. Auteur : Abdoul Karim CHIRARA
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Janvier 2018
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